vendredi 23 décembre 2011

SEQSI UL IW, NOUVEL ALBUM DE ALDJIA



Retour tonitruant de la diva Avec la sortie de son nouvel album, intitulé : Seqsi Ul-Iw «Consulte mon coeur», la diva de la chanson kabyle Aldjia, signe un retour tonitruant sur le devant de la scène artistique,après une longue absence. Un album sorti cet été, composé de 10titres, un cocktail de chansons, spécial fête et un hommage à la défunte chanteuse Zohra.


Cette oeuvre bien travaillée, tant sur le plan musical que de la composition des textes, est empreinte
d'unevéritable collaboration artistique avec des noms et des plumes tels que Djillali Djerdi, Ahcène Mariche et Meradi Omar, d'ailleurs associés pour la composition des paroles des textes de l'album et un musicien de renom Slaim Karim.


La chanteuse à la voix inépuisable, ne cesse d'enchanter son public depuis la sortie de son nouvel album par ses multiples productions sur la scène. Après sa tournée remarquable cet été qui l'a conduite au festival de Djoua à Béjaia, et à Annaba ou elle a subjugué le public local par sa voie mélodieuse dans le cadre de la semaine culturelle de la wilaya de Tizi Ouzou dans l'antique Hippone, Aldjia, ne compte pas en rester là, puisqu'elle a promis à son public de se produire à Tizi Ouzou le 01 septembre avec plusieurs vedettes de la
chanson kabyle. «je fais partie de la génération des artistes des années soixante dix, au même titre que les
chanteuses du groupe Djurdjura ou de Malika Domrane et j'essaye de m'imposerpar mon travail artistique tout en restant ce que je suis, en gardant et en perfectionnant mon style musical». Nous dira Aldjia au tempérament jovial et sympathique.
Née à Taguemount Oukerrouch , un village perché au pied des monts du Djurdjura, Aldjia est considérée comme étant l'une des chanteuse qui a contribué àux côtés des anciennes divas telles
que Hnifa et Cherifa et d'autres à révolutionner la chanson kabyle et à contribuer à faire émanciper la cause féminine en Kabylie en particulier et en Algérie en général.» «L'amour de la culture kabyle l'imprègne de façon irréversible dès son jeune âge. 


Très tôt, elle découvre les joies de chanter un rituel courant pratiqué par les filles sur le chemin de «Thala» la fontaine. Elle entonne toujours avec joie des chants anciens transmis par des
f e m m e s kabyles travaillant dans les champs, récoltant des olives ou tout simplement s'adonner aux
activités quotidiennes». Son départ avec ses parents émigrés dés l'âge de 12 ans en France, fut pour elle une véritable déchirure.» Arrivant à Paris, elle réussi à s'adapter peu à peu à son nouvel environnement urbain qui ne lui est pas familier. Après un cursus scolaire normal passionné par la mode, elle intègre une école de haute couture.
Malgré ses nombreuses difficultés liées aux traditions de ses parents, elle réussit à surmonter les aléas et tabous qui entoure le métier de la chanson qui est considéré comme étant un interdit pour les filles. C'est ainsi qu'elle réussi à intégrer le groupe mythique Djurdjura par une participation qui fut brève, mais
elle parvint avec brio à faire des duos avec des vedettes de cette époque , notamment avec les chanteurs Ait
Mislayen, Ait Menguellet et Fahem Mohand Said. Ce dernier avec qui elle a travaillé longtemps, est l'auteur des
textes des son premier album sortie en 1982 dont le titre phare Arruba N'Ccac, le tube mythique qui va la propulser sur le devant de la scène artistique et va la révélée au large public.


De Rruba N'Ccac , sorti en 1982, Aldjia continue d'enrichir son répertoire et de produire d'autres albums entre
autres : Si Muh Wali 1985, Siwlas Ayafrukh 1987, Akhir Agh Baru 1989, Izzine Areqaq 1991, Aggu Aalli 1996,
Folklore De Kabylie Non Stop 2002, Inevgawen 2004, Afzim 2006, Zwagughurru en 2008, Seqsi Ul-Iw
2010. Trente années de carrière artistique bien accomplie, Elle compte plus de douze albums et continue «d'enchanter avec ses beaux airs et sa belle poésie féminine qui s'inspirent des louanges et
des complaintes de nos grands-mères» et de porter haut et fort à travers sesoeuvres, la voie de la femme kabyle.


F. M. Le courrier d'Algerie du 30/08/2010

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